Déclaration des droits de la nature
Projet de document pour application locale et révision publique
En tant qu'enfants de la Terre, nous comprenons que toute vie sur Terre fait partie de la Nature et est soumise aux lois de la Nature. Nous acceptons que la santé de tous les êtres humains soit pleinement intégrée à la santé de la planète, de notre mère la Terre, de Gaïa, de la Nature ou de Pachama, comme elle est connue dans de nombreuses cultures.
Préambule
En tant qu'enfants de la Terre, nous comprenons que toute vie sur Terre fait partie de la Nature et est soumise aux lois de la Nature. Nous acceptons que la santé de tous les êtres humains soit pleinement intégrée à la santé de la planète, de notre mère la Terre, de Gaïa, de la Nature ou de Pachama, comme elle est connue dans de nombreuses cultures. Toutes les ressources dont l'homme a besoin proviennent de la Terre. C'est de la Terre que naît l'eau de vie qui étanche notre soif et l'air que beaucoup considèrent comme acquis. Nous venons de la nature et sans elle, nous ne pouvons pas exister.
Nous reconnaissons que de nombreuses lois et pratiques humaines ont été, et continuent d'être, mal alignées sur les lois de la nature. Pour remédier à ce décalage, nous reconnaissons que les lois humaines sont remplacées par les lois immuables de la nature.
Nous reconnaissons en outre que la nature a des droits, au sein desquels les êtres humains ont à la fois des droits et des responsabilités. Les droits de la nature et les droits de l'homme peuvent et doivent se renforcer mutuellement. Toute activité qui détruit l'équilibre de la nature a des conséquences négatives directes en vertu du droit naturel et viole les droits de l'homme et les droits des générations futures. Par conséquent, les droits de la nature mettent en lumière des responsabilités contraignantes pour la société, les États, les gouvernements et leurs institutions, ainsi que pour les entreprises.
La nature est la source d'une compréhension plus profonde. Les sciences ancestrales et modernes trouvent leur origine dans le monde naturel. Comme le démontrent les peuples autochtones du monde entier, les cultures qui vivent selon les principes de la nature sont capables d'interpréter le langage et les codes de la nature. Les rivières, les mers, les montagnes, la jungle, les landes, les plages, les mangroves et les glaciers nous disent comment agir en accord avec l'ordre naturel vivant de notre planète. En effet, notre lien profond avec les autres êtres vivants est mis en évidence par la douleur physique et le chagrin d'amour que nous ressentons lorsque nous assistons à la destruction d'une forêt, à l'extinction d'une espèce ou à la pollution d'un cours d'eau.En effet, il est évident pour tout humain qui a assisté à la destruction d'une forêt, à l'extinction d'une espèce ou à la pollution d'un cours d'eau, que les violations de la loi naturelle nous causent une douleur physique et un chagrin d'amour, car nous ressentons un lien avec les autres êtres vivants.
La reconnaissance du fait que la nature pourvoit à nos besoins se distingue des concepts selon lesquels les ressources naturelles n'ont pas de droits intrinsèques et n'existent que pour que les humains les utilisent. Si nous exploitons ces ressources, nous nous épuisons émotionnellement, spirituellement et physiquement. Il est donc urgent que l'humanité donne la priorité à la complémentarité et à l'ordre entre les droits de la nature, les droits de l'homme et les autres droits commerciaux.
Nos sociétés doivent moderniser leurs modèles mécanistes de la nature et s'aligner à la fois sur les connaissances ancestrales des peuples autochtones et sur la science moderne, qui s'éveille à l'interconnexion de toutes les formes de vie.
Notre destin et celui de la planète ne font qu'un.
Droits de la nature
ARTICLE 1
Droit au respect
La nature, ses droits et les lois qui lui sont associées méritent le respect. La loi naturelle ne suit pas la pensée humaine, les lois humaines ou la logique humaine. Lorsque ces lois entrent en conflit, les conséquences suivent les lois de la nature. Ce sont donc les lois, les institutions et les systèmes humains qui doivent se conformer à la logique, aux lois, à la conception et aux principes de la nature.
ARTICLE 2
Droit à l'existence
La nature (chaque écosystème, espèce, élément et entité naturelle) a le droit inhérent d'exister, de persister et de poursuivre ses cycles vitaux. Ce droit garantit que les entités naturelles ne sont pas traitées simplement comme des biens et des ressources destinés à l'usage humain, mais qu'elles sont reconnues pour leur valeur intrinsèque.
ARTICLE 3
Droit à la santé
La nature a le droit de maintenir la santé et la fonction des écosystèmes, y compris l'intégrité écologique, les mécanismes de rétroaction nécessaires pour atteindre l'équilibre et d'autres processus naturels, y compris l'évolution. L'homéostasie est la marque de la vie à tous les niveaux. Cela inclut la conservation de la biodiversité, le droit des espèces à leurs habitats et la préservation des écosystèmes de la destruction ou de la fragmentation. En outre, la nature a le droit de maintenir l'intégrité de ses systèmes circulatoires naturels, y compris le vent, le sable, l'eau douce, l'océan et les flux de glace.
ARTICLE 4
Droit à la résilience
La nature a le droit de maintenir ses écosystèmes et ses populations d'espèces dans un état résilient. Les humains ont la responsabilité de rectifier les activités qui ont réduit l'environnement naturel en dessous des niveaux de résilience et de restaurer la santé et la vitalité des zones affectées. Les compensations et les dédommagements monétaires n'ont aucune pertinence pour la nature et ne peuvent être utilisés comme substitut à la restauration.
ARTICLE 5
Droit à l'évolution naturelle
La nature a le droit de développer son évolution régénératrice. Les humains ont la responsabilité de protéger la nature contre les conceptions induites par l'homme, telles que les cultures génétiquement modifiées et les organismes génétiquement modifiés, ainsi que contre les interventions humaines telles que l'introduction d'espèces envahissantes.
ARTICLE 6
Droit de métaboliser
La nature a le droit de recycler les déchets. Les humains ont la responsabilité de s'aligner sur les processus de la nature. Cela inclut le droit d'être protégé des substances polluantes qui n'ont pas de processus de dégradation naturelle. Cela inclut la lumière, l'air, l'eau, le sol et la pollution sonore.
Article 7
Droit à une représentation juridique
Les entités naturelles ont droit à une représentation légale dans tous les forums où leurs droits peuvent être affectés. Les droits déclarés dans le présent document doivent pouvoir être appliqués par le biais d'actions juridiques et administratives, afin que les violations telles que l'écocide, les extinctions et la pollution puissent être traitées et corrigées. Tout citoyen peut se saisir d'une affaire représentant les droits de la nature dans sa localité.
Article 8
Droit à la gestion humaine
La nature englobe tous les êtres humains. Les droits de la nature et les droits de l'homme peuvent et doivent se renforcer mutuellement, comme dans le droit de l'homme à un "environnement propre, sain et durable". La nature a droit aux cultures humaines et aux cohabitations qui contribuent à son maintien. Les droits de la nature ne justifient donc pas les violations des droits des peuples autochtones, des peuples d'ascendance africaine et des communautés locales à leurs terres, territoires et ressources traditionnels.
Note : Ce projet fait l'objet d'une révision périodique avec un panel d'experts. Il n'est pas final, ni statique, mais constitue un point de départ pour toute communauté, juridiction ou coalition cherchant à promouvoir les droits de la nature. Vous êtes invités à participer au processus de révision, à soumettre des commentaires ou à promouvoir des actions alignées.
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Pour la nature. Avec ❤️.